Cédric Boileau

Il faut s’attendre à tout avec Cédric Boileau, auteur-compositeur-interprète, chanteur dit-on quand on veut faire moins pompeux, il s’est aussi frotté en tant que comédien, aux planches du théâtre ainsi qu’aux grands écrans du cinéma (« Coexister » de Fabrice Éboué). Cependant si vous lui demandez ce qu’il fait dans la vie, il vous répondrait certainement : « Je fais des chansons ». Ce désarmant détachement n’est pourtant pas une preuve de dédain de sa part, ni envers vous, ni envers lui-même, ni même envers « les chansons » d’ailleurs. Car c’est dans ce premier EP éponyme que Cédric Boileau a décidé de ne plus se cacher.

Il vous dira qu’il faudrait ne jamais perdre, quoique ce soit, dans n’importe quel domaine, que ce serait parfait, qu’il faudrait être parfait même, tout en sachant que rien ni personne ne l’est, et qu’être vainqueur n’est qu’un point de vue et un plaisir éphémère, et que si rien ne dure ce n’est pas une raison pour ne pas en profiter, « un peu comme une chanson «  ajouterait il.
Il vous dira aussi qu’un amour mal éteint est un drame, mais que c’est beau, ou bien que malgré tout la musique mettra en couleur le papier noirci de ses maux.

Cet EP voudra vous dire qu’il faudra parfois souffrir pour être heureux, pleurer pour encore rire, et accepter ses défauts au grand jour pour ne plus avoir à se cacher.

Oui, il faut s’attendre à tout avec Cédric Boileau, car comme cet EP, il aime le paradoxe, les oxymores, la tristesse côtoie la joie, vous pourrez danser la larme à l’œil, vous pourrez pleurer en serrant fort l’autre, ou bien rien de tout cela, juste prendre part au voyage, garder quelques clichés au fond du cœur, saisir quelques fois l’ironie, et rejoindre l’univers de celui qui parfois a juste envie de simplement de vous répondre :  » je fais des chansons »